Les Mélodistes se sucrent le bec à l’amérindienne

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Au printemps dernier, le valeureux comité du 50e anniversaire de la chorale Les Mélodistes a eu l’excellente idée de nous convier à La Maison amérindienne, «un musée qui se déguste», située sur un terrain ancestral abénaquis, à Mont-Saint-Hilaire. Résonnent encore en moi les mots et chants de bienvenue – Yaweta – entonnés par notre animatrice Audrey, et surgit l’irrésistible envie d’y retourner.

Les choristes ont été accueillis au son du tambour.
Photo courtoisie

 

Notre arrivée
Une fois tout le mondesur les lieux, une joyeuse bande de 100 choristes incluant quelques accompagnateurs se retrouve dehors en grand cercle, au son des tambours rythmant nos pasde danse, pour la cérémonie de purification des âmes.

Le repas et la journée
Notre festin a débuté par le service de la marmite du chef (un potage de citrouille) et banique (pain amérindien). En plat principal ont suivi les hauts de cuisse de poulet marinés dans le sirop d’érable et les herbes sauvages, accompagnésde riz sauvage et de riz blanc rehaussé d’une douce salsa de légumes et d'une salade iroquoise de maïs.

Pour dessert, les participants ont dégusté la fameuse et «mystérieuse» tarte au sucre sans croûte à l’atikamekw avec son coulis de sirop d’érable. La savoureuse tire sur la neige autour du rond de feu termine le tout en beauté. Après le repas, une magnifique présentation de l'histoire du Musée nous est offerte et les trois expositions d’alors comblent notre curiosité.

La Maison amérindienne
Fondée en mai 2000 par André Michel, située dans une érablière urbaine unique, elle est le seul musée multi-nations autochtones exclusivement géré par des Autochtones tout en étant située hors communautés amérindiennes.

Elle favorise ainsi la rencontre et la réconciliation entre Autochtones et Québécois non autochtones en constituant un lieu d’éducation, d’échanges, de partage et de rapprochement des peuples à travers diverses activités agro-alimentaires, gastronomiques ou culturelles en toutes saisons. Le Musée met notamment en valeur les traditions amérindiennes de l’érable, si bien d’ailleurs qu’en 2008, le gouvernement du Canada l’a désigné comme seul lieu de référence pour l’origine de l’acériculture. Des programmes éducatifs de niveaux tant élémentaire que secondaire ou collégial sont également proposés en collaboration avec le ministère de l’Éducation.

En parallèle, de multiples expositions mettent en valeur surtout les artistes autochtones peu ou jamais en contact avec les Québécois qui ne se rendent jamais dans les communautés autochtones. Beaucoup d’objets d’art et de culture authentiques et de qualité se retrouvent disponibles à la boutique souvenirs. Dans l’esprit rassembleur de l’institution, des personnes autochtones, métisses ou non autochtones animent la Maison amérindienne.

Le départ et la «légende» des Mélodistes
On m’a révélé qu’à la Maison amérindienne, une légende est née. Dans l’esprit de la réconciliation des peuples, on se souvient encore avec émotion du canon israélien pour la paix entonné à leur départ par les Mélodistes, sous l’impulsion de Marlene Gaudet, notre cheffe de chœur passionnée et adorée, avec en prime un nouveau mot à notre vocabulaire : migwech (merci). Jean Simard



La cheffe de chœur Marlene s’entretient avec le président, Maurice.
Photo courtoisie

 

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